Les BRICS, un groupe de pays émergents composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, s’intéressent de plus en plus au minage de bitcoins. Ce minage, qui consiste à valider des transactions sur la blockchain du bitcoin, est devenu un élément central de leur stratégie économique. Cet article explore les motivations et les implications de cet intérêt croissant pour le minage de bitcoins au sein des BRICS.
Le minage de bitcoins est une activité qui nécessite des ressources considérables, à la fois en termes de matériel informatique et d’énergie. Plusieurs pays membres des BRICS ont déjà commencé à s’engager dans cette pratique, voyant cela comme une opportunité d’enrichissement économique. Les déclarations récentes du responsable de la recherche au sein de VanEck, Matthew Sigel, soulignent cet intérêt croissant. Il a révélé que ces pays minent des bitcoins en utilisant leurs ressources gouvernementales, ce qui témoigne d’une volonté d’intégrer cette technologie dans leur économie nationale.
Conséquences géopolitiques du minage de bitcoins
Le développement du minage de bitcoins au sein des BRICS a des implications géopolitiques significatives. Alors que ces pays cherchent à réduire leur dépendance vis-à-vis du dollar américain, le bitcoin pourrait devenir un outil stratégique. L’éventualité d’un système monétaire alternatif utilisant le bitcoin pourrait redéfinir les échanges commerciaux mondiaux, permettant aux pays du groupe de commercer en dehors des mécanismes traditionnels.
L’engagement des BRICS dans le minage de bitcoins témoigne d’une transformation économique plus large, où les pays émergents cherchent à tirer parti des nouvelles technologies pour renforcer leur souveraineté. À travers des initiatives de minage innovantes, ces nations pourraient construire un avenir économique plus inclusif, tout en contribuant à l’émergence d’un système financier mondial multipolaire.
Les Émirats arabes unis en tête du mouvement
Les Émirats arabes unis montrent également un engagement sérieux dans le minage de bitcoins. Leur fonds souverain collabore avec la société Marathon, qui gère 400 mégawatts de puissance à Abu Dhabi, représentant environ 3 % du hashrate mondial. Cette capacité fait des Émirats l’un des acteurs majeurs du minage de bitcoins, renforçant leur statut dans le paysage mondial des cryptomonnaies. Grâce à leurs ressources énergétiques abondantes, ils sont en position idéal pour devenir un hub important pour cette activité.
L’Éthiopie et son excédent énergétique
L’Éthiopie, quant à elle, s’est également lancée dans cette aventure, capitalisant sur ses importantes ressources en énergie hydraulique. Avec son abondance d’énergie renouvelable, le pays peut réduire les coûts de fonctionnement liés au minage, rendant l’activité économiquement viable. Cette initiative traduit une vision à long terme des dirigeants éthiopiens, cherchant à diversifier leur économie par le biais des nouvelles technologies.
La Russie, un acteur stratégique
La Russie, qui représente déjà 17 % du hashrate mondial, a également pris des mesures significatives. Le fonds souverain russe a annoncé des investissements dans des infrastructures liées à l’intelligence artificielle et au minage de bitcoins. En rapprochant ces deux secteurs, la Russie espère créer un écosystème technologique robuste pour soutenir son développement économique. Ces initiatives visent également à établir des transactions internationales en bitcoins, contournant ainsi les sanctions imposées par l’Occident.